L'église de la reconstruction
Au cours de la première guerre mondiale, les bombardements anéantissent l'église romane (IA51001366). Il est décidé de la reconstruire au centre du village, proche de la place publique et de la nouvelle mairie. Le financement est en partie dû au mécénat de Madame Sellier-Bagnéris (AD Marne, 2 O 1422). Une église provisoire est érigée. Les travaux commencent en 1924 sous la direction de l'architecte Georges Chaillier après une série de remarques données au projet par BernarD Haubold, architecte des Monuments historiques :
« 1/ La réfection des joints de pierre, après la pose, en ciment en creux et au fer, devrait être supprimée.
2/ Les voûtes d’arêtes sont indiquées comme devant être exécutées en fer et ciment, système dit « béton armé ». Or ce système n’est pas précisé […] Une étude plus approfondie sera nécessaire avant l’exécution.
3/ Les abat-sons des baies géminées du clocher qui sont prévus couvert en zinc avec lambrequin, devraient être revêtus d’ardoises ;
4/ Des noues sont prévues en zinc ;
5/ Les châssis en fer pour armatures des vitraux sont trop compliqués et par conséquent, d’un prix trop élevé ;
6/ Il semble que les vitraux devraient être confiés à un spécialiste vraiment qualifié pour ce genre de travail. »
Le projet de reconstruction tient compte de la physionomie de l’ancienne église (AC Courcy). Lors de la rédaction du projet, il est question d'en récupérer les matériaux, à la fois pour la reconstruction et pour la vente, permettant un financement complémentaire de l'entreprise. Les poutres et corbeaux des vaisseaux de la nef sont en effet des remplois, mais il est difficile d'affirmer s'ils proviennent de l'ancienne église ou du château de Rocinquourt, démantelé après la guerre. Le chantier se poursuit jusqu’en 1926 et la nouvelle église est inaugurée le 19 décembre de cette année.
En 1990, des travaux sont exécutés sur le clocher et le coq servant de girouette est remonté lors d’une cérémonie (AC Courcy). La toiture des parties latérales est refaite en 2000, à cause de la tempête de 1999. Les derniers travaux datent de 2008 : nettoyage des pierres et des enduits ; rejointoiement des pierres ; remplacement de certains vitraux et réfection des châssis.