L'église présente plusieurs époques de construction et de modifications, s'échelonnant entre l'époque romane et la période moderne.
Les parties les plus anciennes sont concentrées dans le soubassement du clocher, la tour qui y mène et les élévations du chevet ; elles remontent au milieu du 12e siècle. D'après le procès-verbal de visite du 16 octobre 1726, une chapelle s'élevait au nord de la tour du clocher (AD Marne 56 H 183) et aurait été d'une époque plus récente, du 15e siècle, couverte d'un plafond de bois. Cette chapelle est décrite à la fin du 18e siècle comme étant en très mauvais état et les fenêtres de la nef trop petites (AD Marne G 255). Ce n'est qu'en 1851 que sont entrepris de gros travaux de restauration et de réparation par l'architecte Edouard Thiérot (AD Marne 2 O 3074). Ces travaux concernent la destruction de la chapelle et la reconstruction du portail occidental menaçant ruine et l'élargissement de la nef avec reprise des anciens matériaux. A cette occasion un nouvel accès est percé côté sud de la nef, les fenêtres redimensionnées et agrandies dans une pierre jaune. Un mur de raccordement entre le chevet, la tour d'escalier et l'avant-chœur est construit, conservant la voute en berceau plein-cintre et l'imposte moulurée de l'ancienne chapelle. Les travaux s'achèvent en 1865.
Au cours de la première guerre mondiale, seul le clocher est fortement endommagé, déjà fortement fragilisé par des fissures et un mauvais état maintes fois constaté. Un projet de restauration est dressé par les architectes Gras, Guiard, Leduc et Rousselot en 1923 (AD Marne 2 O 3074).